Officiellement, le taux de pénétration de l’Internet est un peu plus de 2% à Madagascar (2,2% en 2013 selon Internet World Stats).

C’est très faible: sur les 22 millions de malgaches, il n’y a donc que 400 000 malgaches environ qui sont des utilisateurs d’Internet. Ce nombre a tout de même connu une nette hausse car en 2000, les internautes malgaches sont estimés à seulement 30 000 personnes.
Sur Facebook par exemple, la présence malgache est estimée à près de 400 000 comptes environ.
Le nombre des internautes malgaches et ceux utilisant Facebook sont quasi égaux car Facebook reste le service Internet le plus usité à Madagascar; c’est comme si tous les internautes malgaches ont un compte sur ce réseau social.
Un petit sondage vite fait bien fait nous a permis de savoir que les jeunes s’informent des actualités plus sur les réseaux sociaux qu’à la télévision: une information qui n’est pas discutée sur Facebook tombera vite dans les oubliettes de la mémoire populaire. En conclusion, on peut déduire que les jeunes sont de plus en plus connectés. C’est aussi grâce au 3G c’est à dire l’internet mobile que cet essor a eu lieu.

Taux de pénétration Internet en Afrique

Les utilisateurs d’Internet en Afrique sont de l’ordre de 240 millions de personnes, cela fait un taux de pénétration de 8.6% sur les internautes dans le monde entier.
Le continent est un peu en retard mais les pays émergents sont très avancés en utilisation d’Internet. Le grand champion c’est le Nigeria avec ses 67 millions d’utilisateurs suivi de l’Egypte avec 43 millions d’internautes puis l’Afrique du Sud, le Kenya, le Maroc etc.
Les pays îles/archipels (Cap vert, Maurice, Seychelles …) de leur petite population ont souvent un taux de pénétration de plus de 40%. Mais le grand champion en taux de pénétration est le Maroc avec 56%. Dans ces chiffres, Madagascar est 25ème sur 54 pays en Afrique.

Synthèse

Selon les chiffres de la Banque Mondiale, le nombre d’abonnés à l’Internet haut débit (d’au moins 500 Kbit/s) est de 6 800, qui est très faible. Le haut débit demeure un luxe pour la majorité des foyers malgaches: les principaux abonnés sont d’ailleurs les entreprises et les cybercafés. L’on doit alors trouver une solution pour vulgariser Internet et son utilisation ainsi que de le rendre accessible à tous.

Face à ce taux de pénétration très faible, beaucoup d’efforts sont encore à faire de la part de l’Etat: d’un côté il y a le pouvoir d’achat très faible des malgaches et de l’autre côté le climat d’investissement dans le secteur doit être amélioré. Les 2,2% essentiellement concentrés à Antananarivo et les autres grandes villes n’intéressent pas encore les publicitaires car c’est encore une part de marché faible par rapport à la radio et à la télévision.

Le développement de l’utilisation d’Internet a encore un grand avenir, il ne faut pas être fataliste. Bien que peu d’entreprises malagasy y voient un canal de commerce intéressant, cela viendra mais il faut les encourager, vous qui sont entrain de lire ce billet en ce moment. L’E-commerce décollera, il y a déjà quelques pionniers qui osent s’y aventurer et c’est bon signe.

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